En parlant d’Israël il y a tant d’émotions
Je ne suis pas pour la politique menée par les Sionistes au pouvoir, mais Israël est un état devenu démocratique, mais son histoire est violente. Au début des Juifs qui s’installèrent pour y vivre en paix avec son entourage, puis les politiciens qui cherchèrent à se profiter du pouvoir de la souffrance juive pour gagner du terrain, en criant « Antisémitisme » à chaque fois que le critique s’adressait à Israël. S’utiliser du terme « Antisémitisme » pour faire taire le critique justifié mène à une colère du monde entier, les émotions remontées causent rien d’autres que la colère, peu importe l’opinion que les personnes ont. Oui, Israël a commis de crimes contre l’humanité, mais le Hamas n’est pas mieux qu’Israël. En utilisant le terme « Apartheid » pour décrire la politique israélienne est parfois justifié, car il existe un racisme en Israël, mais il faut critiquer les responsables derrière les décisions prises.
Quant à moi, quel intérêt ai-je en Israël ?
Mon véritable nom de famille est Abrahamsson, un nom juif d’après les Juifs, qui a son origine en « ben Abraham », donc j’ai probablement des racines juives. Mais mon intérêt se trouve plutôt en la Bande de Gaza, car j’ai parrainé une enfant là, son témoignage réveilla ma conscience. Par contre j’y ai découvert que les Palestiniens et Israéliens ont créé des groupes pour créer un dialogue de paix, que je trouve cela admirable.
Pour Israël ou pour la Palestine ?
Soit on est pour la Palestine, soit on est pour Israël, mais peu de gens sont réalistes et écoutent les voix des jeunes Israéliens et Palestiniens qui s’adressent aux responsables politiques. Il faudrait être pour Israël et la Palestine en même temps, car l’avenir se trouve chez les jeunes Israéliens et Palestiniens pour que le Moyen-Orient puisse exister en un long terme c’est là où l’on peut bâtir une paix durable. L’avenir pour ces jeunes-là est si fragile, car les hommes et femmes politiques qui sont au pouvoir oublient les jeunes, je parle des deux côtés du conflit israélo-palestiniens.
« La Palestine n’a jamais existé… »
Oui, je connais les différentes opinons sur l’existence de la Palestine, mais je trouve que cela n’ait aucune importance pour ceux qui subissent les conséquences de la politique menée par les politiciens, il faudrait juste penser aux peuples des deux côtés au lieu d’écouter ce que les politiciens disent, qui sont prisonniers de leur politique. C’est plus important d’écouter les peuples, la volonté des deux côtés.
Le problème est le fait qu’il y a tant d’émotions quand nous parlons d’Israël et de la Palestine, peu d’arguments concernant les faits réels. Il faut voir les problèmes sociaux, conflictuels et politiques tels qu’ils sont, mais il faut d’abord surmonter la barrière des émotions, surpasser la barrière politique.
Une chose est au moins sûre, les deux côtés ont commis des erreurs si graves dans le conflit israélo-palestinien, il faut les reconnaître pour pouvoir avoir un dialogue de paix. Il faut penser aux jeunes, aux enfants israéliens et palestiniens. Mais les habitants du Moyen-Orient sont blessés au cœur et il prendrait du temps avant qu’une réconciliation serait possible.
Maria Thunholm
Paris, samedi 31 août 2013